Archives du 16 juillet 2021
Bergers pour le monde
Version imprimable ici
(16ème Dimanche du temps ordinaire – 18 Juillet 2021 )
Le thème commun aux lectures de ce dimanche est la figure du pasteur. Qui est le bon berger ? C’est d’abord Dieu lui-même, qui a le souci de chacun, puis la personne du Christ-Jésus qui incarne l’amour du Père avec une attention plus particulière, forte et bienveillante, aux pécheurs, aux plus petits, aux infirmes et aux malades, aux femmes et aux exclus de la société.
La vision prophétique de Jérémie exprime la confiance et l’espérance des croyants : « Je susciterai pour mes brebis, dit le Seigneur, des pasteurs qui les conduiront. Elles ne seront plus apeurées ni effrayées, et aucune ne sera perdue ». Et celle de la brebis incarnée par le Christ-Jésus : « A la vue d’une grande foule, Jésus fut saisi de compassion parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger ». Jésus se donne ainsi pour tous et veille aux besoins essentiels de chacun. Rendons-Lui grâce !
Saint Paul nous dit que la volonté de Dieu est de rassembler tous les êtres humains près de Lui grâce à un appel à vivre ensemble dans l’unité, la fraternité et la paix, « parce que tous enfants d’un même Père » (2ème lecture)
Saisissons ce temps d’été et de vacances qui nous donne l’opportunité d’être missionnaires, lors de nos contacts, dans notre façon de nous comporter avec les autres et d’entrer en relation avec eux. Prenons conscience que le Seigneur fait de nous ses messagers. Soyons, avec Lui, de bons bergers pour le monde.
Jean-Marc Boissard, prêtre
Agenda
Samedi 17 Juillet – 11h00 – messe à la Chapelle Ste Colette avec les pèlerins de la Conférence Saint Vincent de Paul d’Amiens/Sainte Anne.
Samedi 17 Juillet 18h30 – messe à Villers-Bretonneux
Dimanche 18 Juillet – 10h30 – messes à Daours et Corbie
Lundi 19 Juillet – 10h30 – messe des défunts à Ribemont sur Ancre
Mardi 20 Juillet -8h30 Laudes- 17h30 messe à la Chapelle Ste Colette suivie de l’Adoration Eucharistique
Samedi 24 Juillet – pas de messe
Dimanche 25 Juillet – 10h30 – messes à Heilly et à Querrieu
Baptême de Maëva Maréchal à Heilly
Querrieu : Rassemblement dès 10h00 devant l’église de Querrieu pour la bénédiction solennelle du CALVAIRE restauré.
Saint Vincent de Paul à Heilly
L’Office du Tourisme du Val de Somme met en valeur, cette année, le patrimoine historique du château d’Heilly. A cette occasion, prenons connaissance de la vie de Saint Vincent de Paul de 1617 à 1625. Il marqua l’histoire du village d’Heilly. L’église paroissiale ainsi que le Calvaire Saint Vincent et la rue Sainte Anne, rue principale de la commune, en portent témoignage.
Monsieur Vincent, prêtre, précepteur des enfants de la famille De Gondi à Folleville, venait avec eux à Heilly chez leur cousine Marie de Gondi, mariée à Léonor de Pisseleu. Lors d’une de ses visites, il entendit un bruit d’épées. Deux nobles, invités au château, se battaient en duel. Il réussit à les calmer et même à les réconcilier. Pour rappeler cet évènement, Marie de Gondi fit ériger en 1617 une croix qu’il bénit, à l’emplacement actuel de la grotte et du calvaire, rue de la Grande Carrière, située dans les hauteurs de l’église.
Lors de la mission qu’il prêcha dans la région, il bénit, en 1625, la chapelle du cimetière du château, dédiée à Sainte Anne, aujourd’hui disparue. On sait qu’il emmenait fréquemment les enfants en pèlerinage au Prieuré Saint-Laurent des Bois, fondé près d’Heilly par un Seigneur d’Ancre, Guy de Chatillon, Comte de Saint-Pol.
Le rayonnement de Saint Vincent de Paul est également manifeste à Albert. On peut y voir son buste à la basilique Notre-Dame de Brebières.
Dès 1617, à la suite de son célèbre sermon sur la confession, prononcé le 25 janvier en l’église de Folleville, il organise des groupes d’hommes et de femmes laïques pour servir les pauvres dans les « Confréries de la Charité ». En 1625, il fonde la « Congrégation de la Mission » pour prêcher l’Evangile aux pauvres. Prêtres et religieux sont appelés « Lazaristes » parce qu’en 1632, il leur fut « fait cession » du prieuré Saint Lazare à Paris. Et en 1633, Monsieur Vincent avec Louise de Marillac, créent ensemble une vie communautaire nouvelle : « Les Filles de la Charité » pour servir les déshérités, recueillir et nourrir, en particulier, les enfants abandonnés.
Ainsi, cet homme extraordinaire, change le visage de l’Eglise dans la France des campagnes du XVIIème siècle.
En 1697, les Filles de la Charité sont présentes à Albert afin de pourvoir en personnel l’hôpital et l’école. De même, en 1700, elles sont actives à l’hôpital de Bray sur Somme. La supérieure générale, au temps de la Révolution, est Sœur Marie-Antoinette Deleau, native de Bray.
Saint Vincent de Paul est représenté sur la façade de l’hôpital de Corbie, au dessus de la porte principale.
Saint Vincent de Paul meurt en odeur de sainteté, le 27 septembre 1660. Il sera canonisé par le pape Clément XII le 16 juin 1737. Son corps repose dans une châsse, en la chapelle des Lazaristes, 95 rue de Sèvres à Paris.
Honorons donc sa mémoire, en cette année de la famille. Confions-lui toutes nos intentions, l’éducation des enfants et des adolescents ainsi que la mission de l’Eglise dans nos milieux ruraux.
Ps. Marie de Gondi était Dame d’Honneur de Marie de Médicis et son époux, gentilhomme de la Maison du Roy.
Source bibliographique : Sur les Pas de Saint Vincent de Paul aux éditions Nouvelle Cité