Me voici, envoie-moi (Isaïe 6,8)

Qu’est-ce qui revient à Dieu ? Qu’est-ce qui revient à César ? A l’aide d’une pièce d’un denier, Jésus nous répond : « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu ». Certains y verront le fondement de la laïcité, de l’autonomie de la société. Mais il est impossible d’opposer Dieu à sa création, à notre prochain et à nos devoirs de citoyens.

Servir est notre plus belle mission. Mais servir qui ? Servir Dieu ? Servir les autres ? Les deux à la fois ?

Le service des hommes au nom du service de Dieu a pour nom la « charité », au sens premier du terme, qui est l’expression même de l’amour de Dieu. L’amour rend notre foi active, stimule notre espérance et notre prière. L’apôtre Paul nous dit que Dieu nous a choisis, choisis pour faire le bien, pour annoncer l’Évangile, en témoigner et le rendre vivant dans le monde. C’est une bonne nouvelle, un beau cadeau que Dieu nous fait.

Ce qui est pertinent dans la parole de Jésus : ne sacraliser aucun pouvoir (l’empereur était divinisé) et ne pas faire jouer à Dieu le rôle de César (un Dieu temporel), car ce qui est à l’effigie de Dieu, ne l’oublions pas, c’est l’être humain créé à sa ressemblance. (Gn 1,26). Rendons grâce à Dieu -Notre Père- pour l’œuvre merveilleuse à accomplir…

 Jean-Marc Boissard, prêtre

Publié le 16 octobre 2020, dans Editorial, et tagué . Bookmarquez ce permalien. Commentaires fermés sur Me voici, envoie-moi (Isaïe 6,8).

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