Archives Mensuelles: avril 2023
Il est mon berger, mon chemin, ma porte
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( 30 Avril 2023 – 4ème Dimanche de Pâques /A) Journée mondiale de prière pour les vocations
Ce dimanche est dit du « Bon Pasteur ». C’est pourquoi il est le dimanche de prière pour les vocations. Depuis longtemps, on priait, uniquement, pour susciter des vocations de prêtres et de religieuses. Aujourd’hui, grâce au Concile Vatican II, chacun est appelé à répondre à sa propre vocation, fruit de son baptême. Le pape François le dit en ces termes : « Notre vocation de baptisé(e) est celle d’être disciple missionnaire. Chaque baptisé, quelle que soit sa fonction dans l’Église et le niveau d’instruction de sa foi, est un sujet actif de l’évangélisation ».
« Nous sommes le corps du Christ, chacun de nous est un membre de ce corps, chacun reçoit la grâce de l’Esprit pour le bien du corps entier », chantons-nous dans la liturgie. Vivons-nous habités par cette conviction de foi ?
Le Christ s’identifie comme le « pasteur, le berger des brebis, le portier et la porte ». Il donne sa Vie : « Je suis venu pour que les hommes aient la vie et qu’ils l’aient en abondance », nous dit-il !
Le Christ, porte unique, berger des brebis, est le seul chemin qui nous conduit à Dieu, son Père et notre Père.
Le bon pasteur connaît chacun de nous. Il nous appelle par notre prénom, parce que nous sommes un être unique à ses yeux. « Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ». (Jean, 10 v 9)
Jean-Marc Boissard, prêtre
Agenda
NEUVAINE POUR LES VOCATIONS DU 22 au 30 AVRIL 2023
Vendredi 28 avril – Firmin Dieu – messe à 10h45
Samedi 29 avril– Corbie – mariage de Daniel Da Silva et Marine Bouzerar à 14h30
mariage de Frédéric Petit et Gwendoline Robillard à 16h
Samedi 29 avril – Vecquemont – messe à 18h30
Dimanche 30 avril– Corbie et Villers-Bretonneux, messes à 10h30
Corbie : deux jours de retraite pour les enfants de la première communion et de la profession de foi – dimanche 30 avril et lundi 1er mai.
Mardi 2 mai : EPP – Querrieu – 14h30
Mardi 2 mai – Chapelle Ste Colette – 8h30 Laudes – 17h30 Messe et Adoration
Mardi 2 mai – Heilly – chapelet – 17h00
Mercredi 3 mai – EPP – Corbie 17h00– 14h30
Mercredi 3 mai – Vaire sous Corbie – chapelet – 17h00
Jeudi 4 mai – Corbie – chorale – 17h30
Vendredi 5 mai – La Neuville – chapelet – 17h00
Samedi 6 mai – Villers-Bretonneux – messe à 18h30 avec la catéchèse familiale
Dimanche 7 mai – Corbie et Daours, messes à 10h30
Veilleurs solidaires
Prière pour les vocations de Mgr Gérard Le Stang
Père très bon,
Ton Fils Jésus nous choisit comme disciples et amis.
Son Esprit Saint, l’Esprit de notre confirmation,
brûle en notre cœur et inspire notre témoignage.
Béni sois-tu !
Tu envoies des ouvriers à ta moisson.
Tu veilles sur ton Église dans la Somme.
Depuis Saint Firmin, une longue lignée de baptisés
annoncent ton Nom et servent leurs frères.
Béni sois-tu !
Fais-nous grandir en sainteté,
dans la diversité des vocations.
Que nous soyons des serviteurs bons et humbles,
pauvres de cœurs et proches des petits, nous t’en prions !
Donne-nous en particulier des prêtres selon ton cœur,
pour vivre la rencontre avec toi,
par la Parole et les sacrements.
Nous t’en supplions !
Avec la Vierge Marie et tous les saints du Ciel,
nous te faisons confiance, Père,
toi qui révèles à chacun, par Jésus,
sa vocation unique et irremplaçable.
Amen.
APPEL
Le SEM (service évangélique des malades diocésain) invite l’ensemble des paroissiens à repérer dans leur entourage (famille, amis et voisins) des malades qui ont besoin d’être visités, de communier, de recevoir le sacrement des malades… Peut-être aussi que des personnes souhaiteraient s’engager dans cette mission.
Pèlerinage à Lourdes du 10 au 15 juillet 2023.
Pour ceux qui veulent rejoindre l’équipe des hospitaliers(res), il suffit de contacter Pierre et Valérie Noungui ou Gérardine Demazier ou appeler le presbytère au 03 22 96 90 54 qui transmettra. Aucune compétence, en dehors de celle du cœur, n’est demandée. Une vidéo sur les hospitaliers et hospitalières de Lourdes
Par ailleurs, les billets au profit des malades sont en vente.
Pour les pèlerins diocésains, contacter Bernadette Deroguère au 06 22 00 79 47
Témoins du ressuscité!?
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(23 Avril 2023 – 3ème Dimanche de Pâques)
Deux disciples font route vers Emmaüs. Mais de quoi parlent-ils ? De Jésus et de son tombeau, vide évidemment ! Ils ne s’en remettent pas. Or, voici qu’un « anonyme » les rejoint et marche avec eux. Ils ne savent pas qu’ils côtoient le Christ. Le Seigneur leur explique les Ecritures. « Reste avec nous », lui disent-ils.
Ce beau clin d’œil de Luc nous fait percevoir que le Christ se révèle à nous par sa Parole, chemin privilégié de la rencontre avec Dieu. Belle attitude du Christ qui se met à l’écoute du désarroi de ses disciples. En retour, ceux-ci boivent sa Parole, à l’exemple de Marie qui, à Béthanie, se tenait aux pieds du Seigneur.
C’est bien ce qui se passe à chaque fois que nous ouvrons la Bible et que chaque dimanche, en communauté, nous accueillons la présence du Ressuscité. Par sa Parole et par le Pain de Vie, Il se fait reconnaître.
Ainsi, de façon indissociable, la Parole et l’Eucharistie nous invitent à croître dans la foi. C’est aujourd’hui notre chemin d’Emmaüs et notre chemin de foi. A la suite des apôtres, soyons les témoins du Ressuscité !
Jean-Marc Boissard, prêtre
Agenda
NEUVAINE POUR LES VOCATIONS DU 22 au 30 AVRIL 2023
Samedi 22 avril : Villers-Bretonneux – messe à 18h30
Dimanche 23 avril : Béhencourt et Franvillers – messes à 10h30 avec les Anciens Combattants
Mardi 25 avril – Chapelle Ste Colette – 8h30 Laudes – 17h30 Messe et Adoration
Vendredi 28 avril – Firmin Dieu – messe à 10h45
Samedi 29 avril– Corbie – mariage de Daniel Da Silva et Marine Bouzerar à 14h30
mariage de Frédéric Petit et Gwendoline Robillard à 16h
Samedi 29 avril – Vecquemont – messe à 18h30
Dimanche 30 avril– Corbie et Villers-Bretonneux, messes à 10h30
Corbie : deux jours de retraite pour les enfants de la première communion et de la profession de foi – dimanche 30 avril et lundi 1er mai.
Veilleurs solidaires
L’APPEL DE STÉPHANE BERN POUR SAUVER NOS ÉGLISES
Stéphane Bern vient de lancer une belle initiative en dénonçant l’abandon des églises situées dans les petites communes, en particulier celles de moins de 3000 habitants. 75% des édifices religieux français sont ainsi concernés. Dans une interview accordée au Journal du dimanche, il a plaidé pour la création d’un secrétariat d’État et d’une police au patrimoine, afin de soutenir les églises présentes sur tout le territoire français.
L’animateur a souligné que la dégradation d’une église dans un village contribue à renforcer le sentiment de déclassement des habitants. Nous avons tout misé sur le grand patrimoine, celui qui est rentable et attire les touristes. Il constate que le patrimoine de proximité a été laissé à la charge des petites communes, ce qui leur est préjudiciable et injuste.
Face à cette situation, Stéphane Bern propose de sauver le patrimoine religieux en péril en proposant 500 millions d’euros. L’entretien des églises dans les villages représente un coût important pour les budgets limités de ces communes. Il est crucial de préserver ces édifices religieux qui font partie de notre histoire et qui ont une grande valeur artistique, culturelle et spirituelle, fondatrice de l’histoire millénaire de la France.
Pèlerinage à Lourdes du 10 au 15 juillet 2023.
Pour ceux qui veulent rejoindre l’équipe des hospitaliers(res), il suffit de contacter Pierre et Valérie Noungui ou Gérardine Demazier ou appeler le presbytère au 03 22 96 90 54 qui transmettra. Aucune compétence, en dehors de celle du cœur, n’est demandée. Une vidéo sur les hospitaliers et hospitalières de Lourdes
Par ailleurs, les billets au profit des malades sont en vente.
Pour les pèlerins diocésains, contacter Bernadette Deroguère au 06 22 00 79 47
La paix soit avec vous!
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(16 Avril 2023 – 2ème Dimanche de Pâques ou de la Divine Miséricorde)
C’est ainsi que le Christ salue ses disciples. Imaginons la stupeur des Apôtres de voir parmi eux Jésus, le crucifié du Golgotha vivant après sa mort. Cette parole les surprend, les apaise, les réconforte dans leur désarroi et les remplit de joie.
Accueillons donc, à notre tour, cette joie et cette paix du Christ. Les temps que nous vivons ne nous invitent ni à l’optimisme ni à l’espérance. Et pourtant, nous sommes appelés à faire vivre, à faire germer et à faire grandir cette semence de résurrection !
Vivre en ressuscité, n’est-ce pas témoigner de cette espérance ? Cette flamme d’amour, partageons la pour qu’elle réchauffe les cœurs. Vivons dans la confiance et la paix du Christ.
Jean-Marc Boissard, prêtre
Agenda
Mardi 11 avril – Chapelle Ste Colette – 8h30 Laudes – 17h30 messe suivie de l’adoration
Mercredi 12 avril– Arc en ciel – messe à 15h
Jeudi 13 avril– Abbatiale -10h- célébration avec le Collège Ste Colette
Samedi 15 avril– préparation au baptême – 9h30/11h30 – Corbie
Samedi 15 avril– Villers-Bretonneux – mariage de Lucas Hiolle et Camille Sénéchal à 15h30
Samedi 15 avril : Villers-Bretonneux – messe à 18h30 avec la catéchèse familiale
Dimanche 16 avril : Bavelincourt et Vaire-sous-Corbie – messes à 10h30
Veilleurs solidaires
Parole à partager :
« Avec Jésus, le Ressuscité, aucune nuit n’est infinie ; et même dans les ténèbres les plus épaisses, brille l’étoile du matin ». Pape François
De Charles de Foucauld :
« Dis-moi, Marie-Madeleine, c’est votre Maître qui vous est apparu,
à vous la première, ô Magdeleine, la pécheresse…
votre sauveur est là, vous pleurez encore,
vous pleurez plus encore qu’avant, mais c’est de joie, c’est de bonheur !
Je pleurais contre ce sépulcre et mon Dieu n’y est plus…
J’étais venue pleurer sous les arbres, sous les froids rayons de la blanche lune…
J’étais venue pleurer mon Seigneur mort…
Il est vivant pour l’éternité ! Alléluia, alléluia !
Mon Seigneur est ressuscité ! Alléluia ! Mon Bien-Aimé est ressuscité !
Alléluia ! Mon Dieu est ressuscité ! Alléluia ! Celui que je pleurais mort
est vivant pour toujours !
Alléluia ! Ô blanche lune, étincelez ! Ô froide lune, brûlez nos cœurs !
Ô lune, donnez de la lumière comme sept soleils ! »
Pèlerinage à Lourdes du 10 au 15 juillet 2023.
Pour ceux qui veulent rejoindre l’équipe des hospitaliers(res), il suffit de contacter Pierre et Valérie Noungui ou Gérardine Demazier ou appeler le presbytère au 03 22 96 90 54 qui transmettra. Aucune compétence, en dehors de celle du cœur, n’est demandée. Une vidéo sur les hospitaliers et hospitalières de Lourdes
Par ailleurs, les billets au profit des malades sont en vente.
Pour les pèlerins diocésains, contacter Bernadette Deroguère au 06 22 00 79 47
Stand de l’Hospitalité au marché du lundi de Pâques
MERCI POUR VOTRE GENEROSITE
Malgré un lundi de Pâques plus que pluvieux, votre mobilisation a ensoleillé cette journée.
Merci à tous les donateurs de lots !
Merci à tous ceux qui ont acheté des enveloppes à notre stand de l’Hospitalité d’Amiens !
Votre générosité nous a permis de récolter 367,50€ ; somme qui va être mise à disposition des pèlerins malades et/ou handicapés pour les aider à participer au pèlerinage à Lourdes du 10 au 15 juillet 2023.
Nous confierons votre offrande à la Sainte Vierge Marie lors de la messe à la grotte de Massabielle.
Équipe des hospitaliers de Corbie – Hospitalité d’Amiens
Nuit de Pâques - Le miracle des miracles
Nous vous proposons une méditation du Père Marcel Domergue, jésuite, sur les textes de la messe de Päques : » Nuit de Pâques - Le miracle des miracles » ici .
Chemin de Foi
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( Semaine Sainte du 3 au 9 avril 2023)
« Béni soit Celui qui vient au nom du Seigneur, Hosanna au plus haut des cieux ! » avons-nous chanté, proclamé le jour des Rameaux.
Prendre un rameau, n’est-ce pas prendre la décision de partir à la suite de Jésus ? N’est-ce pas décider de nous ouvrir à l’Évangile jusqu’au bout ?
Le rameau est le signe concret de renaissance après l’hiver. C’est le contraire du bois desséché. Nous sommes en attente de croire en la vie, promesse d’éternité. La croix de Jésus est pour nous, croyants, l’arbre de vie, triomphe de l’amour, don sans mesure, victoire du ressuscité.
A nos yeux, donner sa vie à la manière du Christ, nous apparaît comme une folie qui pourtant nous dépasse parce qu’elle vient d’une source, jaillissant de Dieu. Son amour est plus vaste que nos cœurs et que l’immensité des océans.
C’est fou d’y croire…mais ce grain de folie nous fait croire que Jésus-Christ, mort et ressuscité, est notre avenir pour la terre et tous ses habitants !
Jean-Marc Boissard, prêtre
Confessions : Chapelle Ste Colette – samedi 8 avril de 11h à 12h
Agenda
SEMAINE SAINTE
Mardi Saint 4 avril – 19h – messe Chrismale à la Cathédrale Notre-Dame d’Amiens
Jeudi Saint 6 avril – 19h – Sainte Cène à Querrieu
Vendredi Saint 7 avril -19h – Office de la Sainte Croix à Villers-Bretonneux
chemin de croix – 15h – abbatiale de Corbie
Samedi Saint 8 avril – 11h-12h confessions chapelle sainte Colette
14h00 – Salle paroissiale de Corbie – Atelier Floral ouvert à tous : venir avec ses fleurs
pour apprendre à composer des bouquets pour la fête de Pâques.
20h30 – Vigile Pascale à l’abbatiale de Corbie
JOUR de PÂQUES 9 avril – 10h30 – messes à Corbie – Querrieu et Villers-Bretonneux
Veilleurs solidaires
Le CHRIST-JÉSUS NOUS PORTE DANS SA PRIÈRE :
« VOUS FEREZ CELA EN MÉMOIRE DE MOI ! »
NOTRE PRIÈRE ENTRE DANS SA PRIÈRE
NOTRE OUI DANS SON OUI !
Gloire et louange à Notre Seigneur. Amen
Pèlerinage à Lourdes du 10 au 15 juillet 2023.
Pour ceux qui veulent rejoindre l’équipe des hospitaliers(res), il suffit de contacter Pierre et Valérie Noungui ou Gérardine Demazier ou appeler le presbytère au 03 22 96 90 54 qui transmettra. Aucune compétence, en dehors de celle du cœur, n’est demandée. Une vidéo sur les hospitaliers et hospitalières de Lourdes
Par ailleurs, les billets au profit des malades sont en vente.
Des outils pour vivre un parcours de carême gratuit sur internet
formation-catholique.fr/careme : un parcours contemplatif
careme.retraitedanslaville.org : retraite avec les dominicains
theobule.org : pour les enfants, l’évangile en vidéo, coloriages, jeux, fiches d’activité
Pape François : « Le crucifié, source d’espérance »
“Le Crucifié, source d’espérance”
Chers frères et sœurs, bonjour !
Dimanche dernier, la Liturgie nous a fait écouter la Passion du Seigneur. Elle se termine par ces mots : « Ils mirent les scellés sur la pierre » (Mt 27, 66). Ils mirent les scellés sur la pierre : tout semble fini. Pour les disciples de Jésus, ce bloc de pierre marque la fin de l’espérance. Le Maître a été crucifié, tué de la manière la plus cruelle et la plus humiliante qui soit, pendu à un infâme gibet hors de la ville : un échec public, la pire fin possible – à cette époque c’était la pire. Le découragement qui oppressait les disciples ne nous est pas totalement étranger aujourd’hui. En nous aussi, fusent des idées noires et des sentiments de frustration : pourquoi tant d’indifférence à l’égard de Dieu ? C’est curieux : pourquoi tant d’indifférence à l’égard de Dieu ? Pourquoi tant de mal dans le monde ? Mais regardez, il y a du mal dans le monde ! Pourquoi les inégalités continuent-elles à se creuser et la paix tant désirée ne se réalise pas ? Pourquoi sommes-nous si attachés à la guerre, à nous faire du mal l’un à l’autre ? Et dans le cœur de chacun, que d’attentes envolées, que de déceptions ! Et toujours ce sentiment que les temps passés étaient meilleurs et que dans le monde, peut-être même dans l’Église, les choses ne sont plus ce qu’elles étaient… Bref, aujourd’hui encore, l’espérance semble parfois scellée sous la pierre de la méfiance. Et j’invite chacun d’entre vous à réfléchir à ceci : où est ton espérance ? Toi, as-tu une espérance vive ou l’as-tu scellée là, ou l’as-tu dans le tiroir comme un souvenir ? Est-ce que ton espérance te fait avancer, ou est-ce un souvenir romantique comme quelque chose qui n’existerait pas ? Où est ton espérance aujourd’hui ?
Une image est restée gravée dans l’esprit des disciples : la croix. Et c’est là que tout est fini. C’est là que se concentrait la fin de tout. Mais peu de temps après, ils découvriront dans la croix elle-même un nouveau commencement. Chers frères et sœurs, c’est ainsi que germe l’espérance de Dieu, elle naît et renaît dans les trous noirs de nos attentes déçues, et l’espérance véritable, au contraire, ne déçoit jamais. Pensons à la croix : du plus terrible instrument de torture, Dieu a tiré le plus grand signe d’amour. Ce bois de la mort, transformé en arbre de vie, nous rappelle que les débuts de Dieu commencent souvent à partir de nos limites : c’est ainsi qu’il aime opérer des merveilles. Aujourd’hui, regardons donc l’arbre de la croix pour que germe en nous l’espérance : cette vertu de tous les jours, cette vertu silencieuse, humble, mais cette vertu qui nous maintient debout, qui nous aide à aller de l’avant. Sans espérance, on ne peut pas vivre. Demandons-nous : où est mon espérance ? Aujourd’hui, regardons l’arbre de la croix pour que germe en nous l’espérance : pour être guéris de la tristesse – mais, que de gens tristes… Moi, quand je pouvais aller dans les rues, maintenant je ne peux plus parce qu’on ne me laisse pas faire, mais quand je pouvais aller dans les rues dans l’autre diocèse, j’aimais bien regarder le regard des gens. Tant de regards tristes ! Des gens tristes, des gens qui parlent tout seuls, des gens qui marchent avec leur téléphone portable, mais sans paix, sans espérance. Et où est ton espérance aujourd’hui ? Nous avons besoin d’un peu d’espérance pour guérir de la tristesse dont nous sommes malades, pour guérir de l’amertume avec laquelle nous polluons l’Église et le monde. Frères et sœurs, regardons le Crucifix. Et que voyons-nous ? Nous voyons Jésus nu, Jésus dépouillé, Jésus blessé, Jésus tourmenté. Est-ce la fin de tout ? C’est là que réside notre espérance.
Observons donc comment, sous ces deux aspects, l’espérance, qui semblait mourir, renaît. Tout d’abord, nous voyons Jésus dépouillé : car « après l’avoir crucifié, ils se partagèrent ses vêtements en tirant au sort » (v. 35). Dieu dépouillé : Celui qui a tout se laisse dépouiller de tout. Mais cette humiliation est le chemin de la rédemption. Dieu triomphe ainsi de nos apparences. En effet, nous avons du mal à nous mettre à nu, à faire la vérité : nous essayons toujours de dissimuler les vérités parce qu’elles ne nous plaisent pas ; nous nous revêtons d’apparences extérieures que nous recherchons et soignons, des masques pour nous déguiser et nous montrer meilleurs que nous ne sommes. Un peu comme l’habitude du maquillage : maquillage intérieur, paraître meilleur que les autres …Nous pensons que l’important est l’ostentation, le paraitre, pour que les autres disent du bien de nous. Et nous nous parons d’apparences, nous nous parons d’apparences, de choses superflues, mais de cette manière nous ne trouvons pas la paix. Puis le maquillage disparaît et tu te regardes dans le miroir avec le visage laid que tu as, mais le vrai, celui que Dieu aime, pas celui qui est « maquillé ». Et Jésus dépouillé de tout nous rappelle que l’espérance renaît en faisant la vérité sur nous-mêmes – se dire la vérité à soi-même -, en abandonnant la duplicité, en nous libérant de la coexistence pacifique avec nos mensonges. Parfois, nous sommes tellement habitués à nous dire des mensonges que nous vivons avec ces mensonges comme s’il s’agissait de vérités et nous finissons par être empoisonnés par nos mensonges. Voilà ce qui est nécessaire : revenir au cœur, à l’essentiel, à une vie simple, dépouillée de tant de choses inutiles, qui sont des substituts de l’espérance. Aujourd’hui, alors que tout est complexe et que nous risquons de perdre le fil, nous avons besoin de simplicité, nous avons besoin de redécouvrir la valeur de la sobriété, la valeur du renoncement, de faire le ménage dans ce qui pollue le cœur et nous rend tristes. Chacun de nous peut penser à une chose inutile dont il peut se débarrasser pour se retrouver. Pensez-y, que de choses inutiles ! Ici, il y a quinze jours, à Santa Marta, où je vis – c’est un hôtel pour tant de gens – on a dit que pour cette Semaine Sainte, il serait bon de regarder l’armoire et de se dépouiller, de nous débarrasser des choses que nous avons, que nous n’utilisons pas… vous ne pouvez pas imaginer la quantité de choses ! Il est bon de se débarrasser des choses inutiles. Et cela a été donné aux pauvres, aux personnes dans le besoin. Nous aussi, nous avons tant de choses inutiles à l’intérieur de notre cœur – et à l’extérieur aussi. Regardez votre garde-robe : regardez-la. Ce qui est utile, ce qui est inutile… et faire le ménage. Regardez l’armoire de l’âme : combien de choses inutiles vous avez, combien d’illusions stupides. Revenons à la simplicité, aux choses essentielles, qui n’ont pas besoin de maquillage. Voilà un bel exercice !
Jetons un second regard sur le crucifix et voyons Jésus blessé. La croix montre les clous qui transpercent ses mains et ses pieds, son côté ouvert. Mais aux blessures du corps s’ajoutent celles de l’âme : mais quelle angoisse ! Jésus est seul : trahi, livré et renié par les siens, de ses amis et également de ses disciples, condamné par le pouvoir religieux et civil, excommunié, Jésus fait même l’expérience de l’abandon de Dieu (cf. v. 46). Sur la croix, apparaît également le motif de la condamnation : « Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs » (v. 37). C’est une moquerie : lui qui s’était enfui quand on avait voulu le faire roi (cf. Jn 6,15), est condamné pour s’être fait roi ; alors qu’il n’a commis aucun crime, il est mis entre deux malfaiteurs et on lui préfère le violent Barabbas (cf. Mt 27,15-21). Jésus, en somme, est blessé dans son corps et dans son âme. Je me demande : en quoi cela aide-t-il notre espérance ? Ainsi, Jésus nu, dépouillé de tout, de tout : qu’est-ce que cela dit de mon espérance, en quoi cela m’aide-t-il ?
Nous aussi nous sommes blessés : qui n’est pas blessé dans la vie ? Et tant de fois avec des blessures cachées, que nous cachons à cause de la honte. Qui ne porte pas les cicatrices de choix passés, d’incompréhensions, de douleurs qui restent à l’intérieur et qui sont difficiles à surmonter ? Mais aussi des torts subis, des paroles acerbes, des jugements sans clémence ? Dieu ne cache pas à nos yeux les blessures qui ont transpercé son corps et son âme. Il les montre pour nous dévoiler qu’un nouveau passage peut s’ouvrir à Pâques : faire de ses blessures des trous de lumière. « Mais, Sainteté, n’exagérez pas », pourrait-on me dire. Non, c’est vrai : essaie. Essaie. Pense à tes blessures, celles que tu es le seul à connaître, celles que chacun a cachées dans le cœur. Et regarde le Seigneur. Et tu verras, tu verras comment de ces blessures jaillissent des trous de lumière. Jésus en croix, ne récrimine pas, il aime. Il aime et pardonne à ceux qui le blessent (cf. Lc 23, 34). Il transforme ainsi le mal en bien, ainsi convertit-il et transforme-t-il la douleur en amour.
Frères et sœurs, la question n’est pas d’être blessé un peu ou beaucoup par la vie, la question est ce que je fais de mes blessures. Les petites, les grandes, celles qui laisseront toujours une trace dans mon corps, dans mon âme. Qu’est-ce que je fais avec mes blessures ? Que fais-tu, toi avec tes blessures ? « Non, mon Père, je n’ai pas de blessures » – « Attention, réfléchis-y par deux fois avant de dire cela ». Et moi je te demande : que fais-tu de tes blessures, celles que toi seul connais ? Tu peux les laisser s’infecter dans le ressentiment, la tristesse, ou je peux les unir à celles de Jésus, pour que mes blessures aussi deviennent lumineuses. Pensez au nombre de jeunes qui ne supportent pas leurs blessures et qui considèrent le suicide comme une voie de salut : aujourd’hui, dans nos villes, il y a beaucoup, beaucoup de jeunes qui ne voient pas d’issue, qui n’ont pas d’espérance et qui préfèrent aller plus loin avec la drogue, avec l’oubli… pauvres choses. Pensez à eux. Et toi, quelle est ta drogue, pour couvrir tes blessures ? Nos blessures peuvent devenir sources d’espérance quand, au lieu de pleurer sur nous-mêmes ou de les cacher, nous essuyons les larmes des autres ; quand, au lieu de nourrir du ressentiment pour ce qui nous est enlevé, nous nous occupons de ce qui manque aux autres ; quand, au lieu de ruminer en nous-mêmes, nous nous penchons sur ceux qui souffrent ; quand, au lieu d’être assoiffés d’amour pour nous-mêmes, nous étanchons la soif de ceux qui ont besoin de nous. Car seulement si nous cessons de penser à nous-mêmes, nous nous trouvons nous-mêmes. Mais si nous continuons à penser à nous-mêmes, nous ne nous retrouverons plus jamais. Et c’est ainsi que – comme le dit l’Écriture – notre blessure se cicatrise rapidement (cf. Is 58, 8) et que l’espérance refleurit. Réfléchissez : que puis-je faire pour les autres ? Je suis blessé, je suis blessé par le péché, je suis blessé par l’histoire, chacun a sa propre blessure. Que dois-je faire : est-ce que je lèche mes propres blessures comme ça, toute la vie ? Ou est-ce que je regarde les blessures des autres et je pars avec l’expérience blessée de ma propre vie, pour guérir, pour aider les autres ? C’est le défi d’aujourd’hui, pour vous tous, pour chacun d’entre nous. Que le Seigneur nous aide à aller de l’avant.
Pape François